En collaboration avec la Société de développement du Boulevard Saint-Laurent, Mémoire du Mile End et de La Main présente une série de balades historiques.
Trois guides, trois approches différentes pour explorer l’histoire, l’architecture et la richesse culturelle du boulevard.
Elles auront lieu sept vendredis matins, du 11 juillet au 22 août 2025. On part à 10 h 30 du parc du Portugal – mais munissez-vous d’un billet gratuit avant d’arriver !
Murale de Léonard Cohen, par Kevin Ledo, 2017 [photo Jacques Desjardins 2025]
Visite à pied, dans le cadre des Journées de la Culture 2019
Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey sur la rue Saint-Laurent. Le Monde illustré, 3 août 1895. BAnQ.
Une journée pour s’immerger dans l’histoire et le patrimoine de la Main de Montréal, véritable pont entre les cultures. Une promenade urbaine de 6 km, animée par des professionnels de l’histoire et du patrimoine.
Depuis ses origines, l’axe Saint-Laurent scinde la ville en deux mais la réunit aussi. Chemin rural pendant le régime français, il est le témoin de l’histoire et de l’évolution de la métropole. C’est autour des tavernes, marchés et manufactures de cette Main que la ville va sortir de ses murs, absorber les villages et étendre ses quartiers populeux.
Mais le boulevard Saint-Laurent est beaucoup plus qu’une artère traversant l’île de Montréal du sud au nord. C’est le berceau de bon nombre de phénomènes précurseurs qui ont marqué toutes les sphères de la société québécoise. C’est aussi un lieu d’accueil et de rencontre entre différentes langues, cultures et religions. Le boulevard Saint-Laurent est un carrefour plus qu’une frontière.
Départ : Devant le Palais de justice de Montréal, 1 rue Notre-Dame E. (métro Place-d’Armes)
Arrivée : Marché Jean-Talon
En cas de très mauvais temps, la visite sera annulée : les participant-e-s seront avisé-e-s par courriel s’il y a annulation
En 1997, le boulevard Saint-Laurent, depuis le Vieux-Port jusqu’à la rue Jean-Talon, est désigné lieu historique national par le gouvernement du Canada. Dans le prolongement de cette désignation, l’organisme Les Amis du boulevard Saint-Laurent est fondé en octobre 2003. Les Amis ont la mission de mettre en valeur les richesses culturelles, historiques, architecturales et patrimoniales qu’on retrouve tout au long des 6 kilomètres que couvre le lieu historique national.
Série 2019 de visites à pied historiques offertes par les Amis du boulevard Saint-Laurent
Le boulevard Saint-Laurent scinde la ville en deux mais la réunit aussi. À l’origine un chemin rural pendant le régime français, il est le témoin de l’histoire et de l’évolution de la métropole. C’est autour des tavernes, marchés et manufactures de cette Main que la ville va sortir de ses murs, absorber les villages et étendre ses quartiers populeux. Mais le boulevard Saint-Laurent est beaucoup plus qu’une artère traversant l’île de Montréal du sud au nord. C’est le berceau de bon nombre de phénomènes précurseurs qui ont marqué toutes les sphères de la société québécoise. C’est aussi un lieu d’accueil et de rencontre entre différentes langues, cultures et religions. Le boulevard Saint-Laurent est un carrefour plus qu’une frontière.
En 1997, le boulevard Saint-Laurent, depuis le Vieux-Port jusqu’à la rue Jean-Talon, est désigné lieu historique national par le gouvernement du Canada. Dans le prolongement de cette désignation, l’organisme Les Amis du boulevard Saint-Laurent est fondé en octobre 2003. Les Amis ont la mission de mettre en valeur les richesses culturelles, historiques, architecturales et patrimoniales qu’on retrouve tout au long des 6 kilomètres que couvre le lieu historique national et que nous vous invitons à découvrir en trois circuits passionnants.
Les deux églises Madonna della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense), 1919. BAnQ, 06M_P748S1P1374, Collection Félix Barrière.
Ce quartier naît au début du 20e siècle, à la frontière de la zone urbanisée de Montréal. Il voit s’établir une population ouvrière, attirée par la zone industrielle de la voie ferrée du Canadien Pacifique et conduite par la ligne de tramway desservant le stade de crosse irlandais. Parmi cette population canadienne française, des familles immigrantes italiennes s’établissent pour profiter de terrains peu coûteux et de friches qu’elles transforment en jardins. Rapidement, une paroisse nationale, des associations patriotiques et des commerces de proximité vont marquer le secteur aux couleurs et aux saveurs italiennes.
Aujourd’hui, la population italo-montréalaise a largement quitté le quartier, mais la promenade en dix arrêts permet de goûter l’italianité montréalaise qui y demeure et de découvrir un riche patrimoine d’édifices publics, religieux, culturels et associatifs, et de profiter d’un art de vivre empreint de traditions et de modernité.
Date : dimanche 9 juin, de 15 h à 17 h
Lieu de rendez-vous : parc de la Petite-Italie, au carrefour du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Zotique
Parc Lahaie, devant la première église Saint-Enfant-Jésus, 1898. Art Work on Montreal, William H. Carre, 1898. Archives de Montréal, VM94-Z1876
Le Mile End historique s’étendait de part et d’autre de la voie ferrée du CPR. Pendant près d’un siècle, il est le point d’arrivée et de passage de plusieurs générations de migrants de l’intérieur et de l’étranger. Au sud, au milieu du 19e siècle, il s’y est d’abord formé un village de Canadiens français immigrés des campagnes environnantes et travaillant dans les carrières de pierre. À l’arrivée du tramway électrique, le quartier devient une banlieue de prestige, autant anglophone que francophone. Puis pendant des générations, le Mile End accueille des vagues successives d’immigrants, Juifs, Italiens, Grecs et Portugais, travaillant pour un maigre salaire dans ses manufactures de vêtements. Aujourd’hui, plusieurs de ces bâtiments sont le siège d’entreprises du multimédia qui attirent une faune branchée sur les nouvelles tendances culturelles. Au nord, au début du 20e siècle et à la frontière de la zone urbanisée de Montréal, le Mile End encore rural voit s’établir une population ouvrière, venue travailler dans la zone industrielle de la voie ferrée du Canadien Pacifique, amenée par la ligne de tramway desservant le stade de crosse irlandais. Parmi cette population canadienne française, des familles immigrantes italiennes s’établissent pour profiter de terrains peu coûteux et de friches qu’elles transforment en jardins. Rapidement, une paroisse nationale, des associations patriotiques et des commerces de proximité vont marquer le secteur aux couleurs et aux saveurs italiennes. Aujourd’hui, la population italo-montréalaise a largement quitté le quartier, mais on peut y goûter l’italianité montréalaise qui y demeure et découvrir un riche patrimoine d’édifices publics, religieux, culturels et associatifs.
Manufacture de confection de vêtements Peck & Co., à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Viateur, 1915. Illustrated Montreal Old and New, 1915. archive.org
La Main du Mile End et de la Petite Italie (du boulevard Saint-Joseph à la rue Jean-Talon)
Date : dimanche 7 juillet 2019, de 10 h à 13 h ; beau temps, mauvais temps
Lieu de départ : parvis de l’église Saint-Enfant-Jésus, rue Saint-Dominique, entre le boulevard Saint-Joseph et l’avenue Laurier
Ouvrières de la Biltmore Shirt, édifice Balfour, années 1930. Collection de Rubenstein Bros.
Vers la fin du 19e siècle, la croissance importante et rapide de la population de la ville et le tramway électrique étendent la zone urbanisée au delà de l’escarpement de la rue Sherbrooke où s’étaient installée de grandes propriétés bourgeoises au début du siècle. La vocation commerciale et industrielle du boulevard va s’affirmer dès la première partie du 20e siècle avec une multitude de magasins de gros et de détail, et avec une partie importante de l’industrie de la confection montréalaise. La population immigrante, surtout les Juifs d’Europe orientale, est au cœur de ce développement industriel, souvent brutal, et des mouvements sociaux, parfois révolutionnaires, qui tentent de l’humaniser. Après la Seconde Guerre mondiale, les Montréalais d’origine juive migrent vers d’autres secteurs de la ville et le boulevard reçoit d’autres Européens, comme les Portugais, qui vont marquer la Main de leur culture. Aujourd’hui le boulevard Saint-Laurent ne peut plus jouer son rôle de premier accueil des immigrants : ses quartiers limitrophes, autrefois délaissés et malmenés, s’embourgeoisent. Les anciennes manufactures ou ateliers de confection se transforment en bureaux pour les entreprises du multimédia, en lieux de production culturelle, en studios d’artistes ou en bureaux de professionnels. Les anciens commerces de proximité et commerces ethniques voisinent aujourd’hui restaurants, bars, boîtes de nuit et boutiques branchées.
Intersection du boulevard Saint-Laurent et de l’avenue des Pins, 1932.
Le Cœur de la Main : de l’industrie de la guenille au quartier portugais (de la rue Sherbrooke à l’avenue du Mont-Royal)
Date : dimanche 23 juin 2019, de 10 h à 13 h ; beau temps, mauvais temps
Lieu de départ : coin nord-ouest du carrefour de la rue Sherbrooke et du boulevard Saint-Laurent
Le boulevard Saint-Laurent au nord de la rue Vitré (aujourd’hui Viger), 26 mai 1921. Archives de Montréal, VM98-Y_1P018.
Le Red Light de Montréal n’existe plus. Ce quartier au bas de la Main qui avait établi la réputation sulfureuse de Montréal pendant la première partie du 20e siècle a été d’abord « nettoyé » du règne de la pègre et des policiers corrompus par la justice, de ses night clubs par l’arrivée de la télévision, et d’une bonne partie de son vieux bâti et même de ses rues par des opérations radicales de rénovation urbaine, du Plan Dozois (Habitations Jeanne-Mance) au récent Carré Saint-Laurent, en passant par l’autoroute Est-Ouest (Ville-Marie) et l’éradication du Quartier chinois par le complexe Guy-Favreau. Ce secteur a été particulièrement associé à l’exploitation des femmes et les lanternes rouges indiquant les bordels lui ont donné son nom. On y trouvait aussi salles de paris illégaux et maisons de jeu où l’on flambait sa paye, salons de thé et buanderies où l’on se gelait à l’opium. Mais c’est aussi le premier quartier des spectacles, où tavernes et saloons présentaient leurs varieties dès le milieu du 19e siècle, où les scopes offraient les premières vues animées en Amérique et où la grande maison de la culture canadienne française, le Monument national, permettait au peuple de découvrir la culture savante et aux bourgeois de se tremper dans la culture populaire. Au cœur du nouveau Quartier des spectacles, la Lower Main doit relever le défi de conserver son riche patrimoine.
Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey, devant le marché Saint-Laurent, 1895. Le Monde illustré, 3 août 1895. BAnQ.
La Lower Main, lumières rouges sur le premier quartier des spectacles (du Vieux-Port à la rue Sherbrooke)
Date : dimanche 9 juin 2019, de 10 h à 13 h ; beau temps, mauvais temps
Lieu de départ : carrefour de la rue de la Commune et du boulevard Saint-Laurent
Lumière rouge sur la « Lower Main » : patrimoines en péril ?
Visite à pied animé par Bernard Vallée, dans le cadre des Promenades de Jane 2019
Intersection Saint-Laurent et Sainte-Catherine, 1921 – Archives de la Ville de Montréal
Le « Red Light » de Montréal n’existe plus. Ce quartier au bas du boulevard Saint-Laurent – la « Lower Main » – qui avait établi la réputation sulfureuse de Montréal pendant la première partie du 20e siècle a été d’abord « nettoyé » du règne de la pègre et des policiers corrompus par la justice et d’une bonne partie de son vieux bâti et même de ses rues par des opérations radicales de rénovation urbaine, du Plan Dozois (Habitations Jeanne-Mance) au récent Carré Saint-Laurent, en passant par l’autoroute Est-Ouest (Ville-Marie) et l’éradication d’une grande partie du Quartier chinois par le complexe Guy-Favreau.
Mais c’est aussi le premier quartier des spectacles, où tavernes et saloons présentaient leur « varieties » dès le milieu du 19e siècle, où les « scopes » offraient les premières vues animées en Amérique et où s’établissait le Monument national, la grande maison de la culture canadienne française. On y trouvait aussi les night clubs des années de la prohibition américaine et les cabarets où s’épanouissait la chanson francophone de l’après-guerre.
Aujourd’hui, au nord de ce secteur de la « Lower Main », entre les rues Sainte-Catherine et Sherbrooke, l’avenir de remarquables édifices de la fin du 19e siècle, qui vieillissent sans entretien apparent, est en jeu. Alors que de grands projets immobiliers d’une autre échelle s’y érigent, on doit se préoccuper de la conservation de ce patrimoine sans protection et de l’aménagement des espaces vacants.
Un circuit pour découvrir les patrimoines matériel et immatériel d’un secteur négligé de la Main et pour réfléchir aux moyens de lui assurer un aménagement de qualité, compatible avec son riche passé de 300 ans d’existence comme « Grand chemin du Roy » (1717), puis « Saint Lawrence Main Street », « rue Saint-Laurent » et enfin « boulevard Saint-Laurent » (1905).
Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey, devant le marché Saint-Laurent. Le Monde illustré, 3 août 1895. BAnQ Rue Saint-Laurent, au nord de la rue Marie-Anne, 1876. Pignon sur rue / AVM
Réservez la date : dimanche 5 juin – tout une journée pour découvrir le site historique national du boulevard Saint-Laurent, depuis le fleuve jusqu’au marché Jean-Talon, en compagnie de Bernard Vallée, Catherine Browne, et Justin Bur
dimanche 5 juin, de 9 h 30 à 17 h
Point de départ : boulevard Saint-Laurent au coin de la rue de la Commune, dans le Vieux-Port
Alexander Henderson, Mile End Road in Winter, vers 1880 / Bibliothèque et archives Canada
Entre l’ancienne limite de la ville de Montréal et l’église du Mile End, le chemin Saint-Laurent a toujours été la voie de circulation principale. C’est le long du chemin que le développement urbain s’est propagé pour créer les villages de Saint-Jean-Baptiste et Saint-Louis-du-Mile End. Devenue boulevard Saint-Laurent en 1905, la rue est encore un axe important de la diversité et la créativité montréalaises. Une promenade de deux heures à la découverte des traces du passé et du dynamisme du présent, de l’architecture, l’histoire, les cultures, et le patrimoine d’un petit segment d’une grande rue.