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Assemblée générale – Fusion avec Mémoire du Mile End

Nous sommes heureux d’inviter les membres et les ami-e-s des Amis du boulevard Saint-Laurent à notre assemblée générale. Elle aura lieu le samedi 15 juin à 16 h au parc du Portugal. Nous aurons des pastéis de nata à déguster.

En plus de vous présenter un rapport d’activités, nous voterons sur un projet de fusion (voir ci-dessous) entre Les Amis du boulevard Saint-Laurent et Mémoire du Mile End, un organisme qui a une mission similaire à la nôtre. Cette fusion, qui a déjà été approuvée par les deux conseils d’administration, implique aussi d’entériner des règlements généraux révisés.


Les Amis du boulevard Saint-Laurent est une personne morale sans but lucratif incorporée le 25 juin 2003 avec la mission de « soutenir la communauté dans des projets rassembleurs qui verront à la mise en valeur du boulevard Saint-Laurent du Vieux-Port de Montréal à la rue Jean-Talon ». La création de l’organisme, une initiative de la Société de développement du boulevard Saint-Laurent (SDBSL), fait écho à la désignation des 6 km du boulevard entre le Vieux-Port et la rue Jean-Talon comme lieu historique national du Canada en 1996.

Mémoire du Mile End était, à sa fondation en 2003, une association; elle est devenue personne morale sans but lucratif lors de son incorporation le 26 mai 2011. Sa mission est de « travailler à la sensibilisation et à la promotion du patrimoine, de l’histoire et de la culture du district Mile End et de ses alentours; encourager et faciliter les liens entre des individus et des organismes qui s’intéressent à ces sujets; encourager et réaliser des projets de recherche sur le secteur; organiser des activités de reconnaissance et de mise en valeur; et concevoir, produire et diffuser de l’information pertinente sur le patrimoine, l’histoire et la culture du Mile End et de ses alentours ».

Depuis 2006, les deux organismes ont toujours eu au moins une personne en commun siégeant sur leur conseil d’administration. Au fil des ans, plusieurs activités ont été organisées en collaboration (notamment des visites à pied et la réalisation des panneaux « La Main, toujours de son temps »). Les sites web et la comptabilité des deux organismes sont gérés depuis longtemps par la même personne. La culture et la vision des deux organismes ont évolué ensemble et sont toujours restées très proches.

Il est proposé de demander des lettres patentes de fusion pour les deux organismes.

La personne morale résultante de la fusion s’appellera Mémoire du Mile End et de La Main / The Main and Mile End Memories. Un nouvel énoncé d’objets a été rédigé, regroupant et clarifiant les objets existants.

L’organisme fusionné continuera à utiliser dans ses communications, selon la nature de la communication, l’un, l’autre ou les deux noms des organismes constituants, Mémoire du Mile End et Les Amis du boulevard Saint-Laurent, ainsi que leurs logos et signatures graphiques, pendant au moins cinq ans après la fusion.

Les sites web memoire.mile-end.qc.ca, amisboulevardstlaurent.com, et mainaudioguide.ca seront maintenus à ces adresses pendant au moins cinq ans, et probablement pour une durée indéfinie au-delà. Leur gestion sera combinée.

L’organisme fusionné s’efforcera à proposer des activités couvrant le territoire du Lieu historique national du boulevard Saint-Laurent à l’extérieur comme à l’intérieur du district électoral municipal du Mile End, et à promouvoir la visibilité du Lieu historique national.

Les adhésions de Mémoire du Mile End seront maintenues : entre autres, à la Fédération Histoire Québec et au Quebec Anglophone Heritage Network / Réseau du patrimoine anglophone du Québec. L’organisme demeurera partenaire du Laboratoire d’histoire et de patrimoine de Montréal à l’UQAM.

L’organisme fusionné poursuivra les collaborations existantes des organismes constituants avec les SDC et regroupements de marchands, avec d’autres sociétés d’histoire, avec d’autres organismes communautaires, et avec les instances municipales.

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Bonne année 2022

Photo : Rue Saint-Laurent, au carrefour de l’avenue des Pins, 1904.

À partir de la fin du XIXe siècle, le complexe Baxter (3608-3712) et l’édifice de la quincaillerie Larivière (3715) amorcent ce qui se voulait un prestigieux centre de commerces sur la rue Saint-Laurent, entre la rue Milton et l’avenue des Pins. En effet, à partir de 1888, la rue Saint-Laurent est progressivement élargi du côté ouest, en particulier pour y faire passer le nouveau tramway électrique (1893) dont on aperçoit les rails sur la photo. Les nouvelles constructions qu’on y érige modifient radicalement la physionomie de la rue en effaçant définitivement le paysage de villas bourgeoises, de jardins et vergers et de petites maisons de faubourg dont on peut voir encore quelques exemples au centre de la photo.

Le Baxter Block, à droite de la photo, est construit sur l’emplacement du jardin de Durham House, l’ancienne villa de l’entrepreneur feu Stanley Bagg transformée en école privée, juste au sud de l’ancien Jardin Guilbault, un populaire parc d’attractions fermé en 1869. Le Baxter Block, une terrace house néo-romane à façade de pierre, est dessinée par l’architecte Théodore Daoust en 1893 pour l’homme d’affaires James Baxter, courtier en diamants et banquier. Il est composé de 27 magasins groupés en quatre ensembles construits entre 1894 et 1896, certains à trois étages et d’autres à deux. On le reconnaît à sa façade principale décorée d’arches, de parements de céramiques et ses fenêtres centrales en saillie. À l’origine, ces édifices sont couronnés de clochetons bulbeux, de tourelles, d’échauguettes et de fleurons fantaisistes malheureusement disparus aujourd’hui. Leurs rez-de-chaussée accueillent des boutiques et les étages des bureaux et des manufactures. (Son voisin du sud, l’édifice Préfontaine (1890), occupe l’emplacement à l’angle nord-ouest de la rue Prince-Arthur.)

En face, à gauche sur la photo, la compagnie Amiot, Lecourt et Larivière, une grande quincaillerie, fait construire en 1895 un autre édifice de prestige selon les plans de l’architecte Joseph Perreault. Le rez-de-chaussée servait à des fins d’exposition et de vente et les étages étaient utilisés à des fins d’administration et d’entreposage. Par son caractère monumental et l’élégance de sa composition, l’édifice, lui aussi de style néo-roman, affirme avec force la présence de la compagnie sur la rue Saint-Laurent dont le prestige commercial se traduit par l’appellation de boulevard à partir de 1905.

Cette photo est affichée sur toute la surface de la vitrine du 3660-3662 boulevard Saint-Laurent dans le cadre du projet « La Main en histoire(s) », une collaboration entre les Amis du boulevard Saint-Laurent et la Société de développement du boulevard Saint-Laurent, 2020-2021.

(Texte par Bernard Vallée – Révision : Justin Bur)

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Bonne année 2021 !

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Visites à pied

La Grande Promenade de la Main 2019

Visite à pied, dans le cadre des Journées de la Culture 2019

Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey sur la rue Saint-Laurent
Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey sur la rue Saint-Laurent. Le Monde illustré, 3 août 1895. BAnQ.

Une journée pour s’immerger dans l’histoire et le patrimoine de la Main de Montréal, véritable pont entre les cultures. Une promenade urbaine de 6 km, animée par des professionnels de l’histoire et du patrimoine.

Depuis ses origines, l’axe Saint-Laurent scinde la ville en deux mais la réunit aussi. Chemin rural pendant le régime français, il est le témoin de l’histoire et de l’évolution de la métropole. C’est autour des tavernes, marchés et manufactures de cette Main que la ville va sortir de ses murs, absorber les villages et étendre ses quartiers populeux.

Mais le boulevard Saint-Laurent est beaucoup plus qu’une artère traversant l’île de Montréal du sud au nord. C’est le berceau de bon nombre de phénomènes précurseurs qui ont marqué toutes les sphères de la société québécoise. C’est aussi un lieu d’accueil et de rencontre entre différentes langues, cultures et religions. Le boulevard Saint-Laurent est un carrefour plus qu’une frontière.

  • Date : dimanche 29 septembre 2019, de 10 h à 17 h
  • Réservation requise : resa@amisboulevardstlaurent.com
  • Départ : Devant le Palais de justice de Montréal, 1 rue Notre-Dame E. (métro Place-d’Armes)
  • Arrivée : Marché Jean-Talon
  • En cas de très mauvais temps, la visite sera annulée : les participant-e-s seront avisé-e-s par courriel s’il y a annulation

En 1997, le boulevard Saint-Laurent, depuis le Vieux-Port jusqu’à la rue Jean-Talon, est désigné lieu historique national par le gouvernement du Canada. Dans le prolongement de cette désignation, l’organisme Les Amis du boulevard Saint-Laurent est fondé en octobre 2003. Les Amis ont la mission de mettre en valeur les richesses culturelles, historiques, architecturales et patrimoniales qu’on retrouve tout au long des 6 kilomètres que couvre le lieu historique national.

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Visites à pied

Marcher l’histoire de la Main : découvrir le boulevard Saint-Laurent en trois circuits

Série 2019 de visites à pied historiques offertes par les Amis du boulevard Saint-Laurent

Le boulevard Saint-Laurent scinde la ville en deux mais la réunit aussi. À l’origine un chemin rural pendant le régime français, il est le témoin de l’histoire et de l’évolution de la métropole. C’est autour des tavernes, marchés et manufactures de cette Main que la ville va sortir de ses murs, absorber les villages et étendre ses quartiers populeux. Mais le boulevard Saint-Laurent est beaucoup plus qu’une artère traversant l’île de Montréal du sud au nord. C’est le berceau de bon nombre de phénomènes précurseurs qui ont marqué toutes les sphères de la société québécoise. C’est aussi un lieu d’accueil et de rencontre entre différentes langues, cultures et religions. Le boulevard Saint-Laurent est un carrefour plus qu’une frontière.

En 1997, le boulevard Saint-Laurent, depuis le Vieux-Port jusqu’à la rue Jean-Talon, est désigné lieu historique national par le gouvernement du Canada. Dans le prolongement de cette désignation, l’organisme Les Amis du boulevard Saint-Laurent est fondé en octobre 2003. Les Amis ont la mission de mettre en valeur les richesses culturelles, historiques, architecturales et patrimoniales qu’on retrouve tout au long des 6 kilomètres que couvre le lieu historique national et que nous vous invitons à découvrir en trois circuits passionnants.

Billetterie : https://lepointdevente.com/billets/visites-de-la-main-2019
Offre spéciale : achetez les trois visites dans la même commande et recevez un rabais de 5 $

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Visites à pied

La Petite-Italie en dix temps

Visite guidée par Les Amis du boulevard Saint-Laurent
dans le cadre de Vivere Grand Prix Petite-Italie! 2019

Les deux églises Madonna della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense), 1919. BAnQ, 06M_P748S1P1374, Collection Félix Barrière.

Ce quartier naît au début du 20e siècle, à la frontière de la zone urbanisée de Montréal. Il voit s’établir une population ouvrière, attirée par la zone industrielle de la voie ferrée du Canadien Pacifique et conduite par la ligne de tramway desservant le stade de crosse irlandais. Parmi cette population canadienne française, des familles immigrantes italiennes s’établissent pour profiter de terrains peu coûteux et de friches qu’elles transforment en jardins. Rapidement, une paroisse nationale, des associations patriotiques et des commerces de proximité vont marquer le secteur aux couleurs et aux saveurs italiennes.

Aujourd’hui, la population italo-montréalaise a largement quitté le quartier, mais la promenade en dix arrêts permet de goûter l’italianité montréalaise qui y demeure et de découvrir un riche patrimoine d’édifices publics, religieux, culturels et associatifs, et de profiter d’un art de vivre empreint de traditions et de modernité.

  • Date : dimanche 9 juin, de 15 h à 17 h
  • Lieu de rendez-vous : parc de la Petite-Italie, au carrefour du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Zotique
  • Gratuit (contribution volontaire), mais priorité aux réservations : info@amisboulevardstlaurent.com

Essayez également notre audioguide « La Main en 10 temps », parcours Petite-Italie, sur le site web mainaudioguide.ca

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Visites à pied

La Main du Mile End et de la Petite Italie

Visite à pied proposée le dimanche 7 juillet 2019

Parc Lahaie, devant la première église Saint-Enfant-Jésus, 1898. Art Work on Montreal, William H. Carre, 1898. Archives de Montréal, VM94-Z1876

Le Mile End historique s’étendait de part et d’autre de la voie ferrée du CPR. Pendant près d’un siècle, il est le point d’arrivée et de passage de plusieurs générations de migrants de l’intérieur et de l’étranger. Au sud, au milieu du 19e siècle, il s’y est d’abord formé un village de Canadiens français immigrés des campagnes environnantes et travaillant dans les carrières de pierre. À l’arrivée du tramway électrique, le quartier devient une banlieue de prestige, autant anglophone que francophone. Puis pendant des générations, le Mile End accueille des vagues successives d’immigrants, Juifs, Italiens, Grecs et Portugais, travaillant pour un maigre salaire dans ses manufactures de vêtements. Aujourd’hui, plusieurs de ces bâtiments sont le siège d’entreprises du multimédia qui attirent une faune branchée sur les nouvelles tendances culturelles. Au nord, au début du 20e siècle et à la frontière de la zone urbanisée de Montréal, le Mile End encore rural voit s’établir une population ouvrière, venue travailler dans la zone industrielle de la voie ferrée du Canadien Pacifique, amenée par la ligne de tramway desservant le stade de crosse irlandais. Parmi cette population canadienne française, des familles immigrantes italiennes s’établissent pour profiter de terrains peu coûteux et de friches qu’elles transforment en jardins. Rapidement, une paroisse nationale, des associations patriotiques et des commerces de proximité vont marquer le secteur aux couleurs et aux saveurs italiennes. Aujourd’hui, la population italo-montréalaise a largement quitté le quartier, mais on peut y goûter l’italianité montréalaise qui y demeure et découvrir un riche patrimoine d’édifices publics, religieux, culturels et associatifs.

Manufacture de confection de vêtements Peck & Co., à l’angle du boulevard Saint-Laurent et de la rue Saint-Viateur, 1915. Illustrated Montreal Old and New, 1915. archive.org
  • La Main du Mile End et de la Petite Italie (du boulevard Saint-Joseph à la rue Jean-Talon)
  • Date : dimanche 7 juillet 2019, de 10 h à 13 h ; beau temps, mauvais temps
  • Lieu de départ : parvis de l’église Saint-Enfant-Jésus, rue Saint-Dominique, entre le boulevard Saint-Joseph et l’avenue Laurier
  • Tarif : 10 $, priorité aux réservations sur https://lepointdevente.com/billets/visites-de-la-main-2019
  • Infos: info@amisboulevardstlaurent.com

Autres visites de la Main 2019

Les deux églises Madonna della Difesa (Notre-Dame-de-la-Défense), 1919. BAnQ, 06M_P748S1P1374, Collection Félix Barrière.
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Visites à pied

Le Cœur de la Main : de l’industrie de la guenille au quartier portugais

Visite à pied proposée le dimanche 23 juin 2019

Ouvrières de la Biltmore Shirt, édifice Balfour, années 1930. Collection de Rubenstein Bros.

Vers la fin du 19e siècle, la croissance importante et rapide de la population de la ville et le tramway électrique étendent la zone urbanisée au delà de l’escarpement de la rue Sherbrooke où s’étaient installée de grandes propriétés bourgeoises au début du siècle. La vocation commerciale et industrielle du boulevard va s’affirmer dès la première partie du 20e siècle avec une multitude de magasins de gros et de détail, et avec une partie importante de l’industrie de la confection montréalaise. La population immigrante, surtout les Juifs d’Europe orientale, est au cœur de ce développement industriel, souvent brutal, et des mouvements sociaux, parfois révolutionnaires, qui tentent de l’humaniser. Après la Seconde Guerre mondiale, les Montréalais d’origine juive migrent vers d’autres secteurs de la ville et le boulevard reçoit d’autres Européens, comme les Portugais, qui vont marquer la Main de leur culture. Aujourd’hui le boulevard Saint-Laurent ne peut plus jouer son rôle de premier accueil des immigrants : ses quartiers limitrophes, autrefois délaissés et malmenés, s’embourgeoisent. Les anciennes manufactures ou ateliers de confection se transforment en bureaux pour les entreprises du multimédia, en lieux de production culturelle, en studios d’artistes ou en bureaux de professionnels. Les anciens commerces de proximité et commerces ethniques voisinent aujourd’hui restaurants, bars, boîtes de nuit et boutiques branchées.

Intersection du boulevard Saint-Laurent et de l’avenue des Pins, 1932.
  • Le Cœur de la Main : de l’industrie de la guenille au quartier portugais (de la rue Sherbrooke à l’avenue du Mont-Royal)
  • Date : dimanche 23 juin 2019, de 10 h à 13 h ; beau temps, mauvais temps
  • Lieu de départ : coin nord-ouest du carrefour de la rue Sherbrooke et du boulevard Saint-Laurent
  • Tarif : 10 $, priorité aux réservations sur https://lepointdevente.com/billets/visites-de-la-main-2019
  • Infos: info@amisboulevardstlaurent.com

Autres visites de la Main 2019

Boulevard Saint-Laurent au nord de la rue Marie-Anne, vers 1875-1880. Alexander Henderson. Archives de Montréal, VM166-R3086-2_5711-8989-022
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Visites à pied

La Lower Main, lumières rouges sur le premier quartier des spectacles

Visite à pied proposée le dimanche 9 juin 2019

Le boulevard Saint-Laurent au nord de la rue Vitré (aujourd’hui Viger), 26 mai 1921. Archives de Montréal, VM98-Y_1P018.

Le Red Light de Montréal n’existe plus. Ce quartier au bas de la Main qui avait établi la réputation sulfureuse de Montréal pendant la première partie du 20e siècle a été d’abord « nettoyé » du règne de la pègre et des policiers corrompus par la justice, de ses night clubs par l’arrivée de la télévision, et d’une bonne partie de son vieux bâti et même de ses rues par des opérations radicales de rénovation urbaine, du Plan Dozois (Habitations Jeanne-Mance) au récent Carré Saint-Laurent, en passant par l’autoroute Est-Ouest (Ville-Marie) et l’éradication du Quartier chinois par le complexe Guy-Favreau. Ce secteur a été particulièrement associé à l’exploitation des femmes et les lanternes rouges indiquant les bordels lui ont donné son nom. On y trouvait aussi salles de paris illégaux et maisons de jeu où l’on flambait sa paye, salons de thé et buanderies où l’on se gelait à l’opium. Mais c’est aussi le premier quartier des spectacles, où tavernes et saloons présentaient leurs varieties dès le milieu du 19e siècle, où les scopes offraient les premières vues animées en Amérique et où la grande maison de la culture canadienne française, le Monument national, permettait au peuple de découvrir la culture savante et aux bourgeois de se tremper dans la culture populaire. Au cœur du nouveau Quartier des spectacles, la Lower Main doit relever le défi de conserver son riche patrimoine.

Parade d’éléphants du cirque Barnum & Bailey, devant le marché Saint-Laurent, 1895. Le Monde illustré, 3 août 1895. BAnQ.

Autres visites de la Main 2019

Boulevard Saint-Laurent au nord de la rue Sainte-Catherine, 26 mai 1921. W. S. Keith. Archives de Montréal, VM98-Y_1P017 (détail).
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    Visites à pied

    Promenade de Jane 2019

    Lumière rouge sur la « Lower Main » : patrimoines en péril ?

    Visite à pied animé par Bernard Vallée, dans le cadre des Promenades de Jane 2019

    Intersection Saint-Laurent et Sainte-Catherine, 1921 – Archives de la Ville de Montréal

    Le « Red Light » de Montréal n’existe plus. Ce quartier au bas du boulevard Saint-Laurent – la « Lower Main » – qui avait établi la réputation sulfureuse de Montréal pendant la première partie du 20e siècle a été d’abord « nettoyé » du règne de la pègre et des policiers corrompus par la justice et d’une bonne partie de son vieux bâti et même de ses rues par des opérations radicales de rénovation urbaine, du Plan Dozois (Habitations Jeanne-Mance) au récent Carré Saint-Laurent, en passant par l’autoroute Est-Ouest (Ville-Marie) et l’éradication d’une grande partie du Quartier chinois par le complexe Guy-Favreau.

    Mais c’est aussi le premier quartier des spectacles, où tavernes et saloons présentaient leur « varieties » dès le milieu du 19e siècle, où les « scopes » offraient les premières vues animées en Amérique et où s’établissait le Monument national, la grande maison de la culture canadienne française. On y trouvait aussi les night clubs des années de la prohibition américaine et les cabarets où s’épanouissait la chanson francophone de l’après-guerre.

    Aujourd’hui, au nord de ce secteur de la « Lower Main », entre les rues Sainte-Catherine et Sherbrooke, l’avenir de remarquables édifices de la fin du 19e siècle, qui vieillissent sans entretien apparent, est en jeu. Alors que de grands projets immobiliers d’une autre échelle s’y érigent, on doit se préoccuper de la conservation de ce patrimoine sans protection et de l’aménagement des espaces vacants.

    Un circuit pour découvrir les patrimoines matériel et immatériel d’un secteur négligé de la Main et pour réfléchir aux moyens de lui assurer un aménagement de qualité, compatible avec son riche passé de 300 ans d’existence comme « Grand chemin du Roy » (1717), puis « Saint Lawrence Main Street », « rue Saint-Laurent » et enfin « boulevard Saint-Laurent » (1905).

    Dans le cadre des Promenades de Jane 2019, coordonnées par le Centre d’écologie urbaine de Montréal
    Dimanche 5 mai 2019, 13 h 30 à 16 h
    Point de départ: Édifice 2–22, 2 rue Sainte-Catherine Est
    Inscription obligatoire sur le site des Promenades de Jane